Déjà 10 000 femmes participent à l’étude MyPeBS !

Cancer du sein : mieux dépister pour mieux soigner

Déjà 10 000 femmes participent à l’étude MyPeBS !

 

Mai 2021 – Unicancer annonce l’inclusion de 10 000 volontaires dans l’étude MyPeBS (My Personal Breast cancer Screening), dont près de la moitié en France.

Ce projet unique, financé par l’Union Européenne et coordonné par Unicancer, réunit 27 partenaires internationaux et mobilise 6 pays « recruteurs » (France, Italie, Israël, Belgique, Royaume-Uni, Espagne).  L’objectif est d’évaluer une nouvelle stratégie de dépistage du cancer du sein, basée sur le risque individuel de chaque femme. Au total, 85 000 femmes volontaires âgées de 40 à 70 ans et n’ayant jamais eu de cancer du sein sont appelées à participer.

 « Nous nous réjouissons du passage de ce cap symbolique des 10 000 femmes, car MyPeBS répond à un enjeu majeur de santé publique : identifier une stratégie de dépistage qui soit encore plus efficace et plus sûre que la stratégie en vigueur » déclare le Dr Suzette Delaloge, oncologue à Gustave Roussy et coordinatrice internationale de MyPeBS. « Nous espérons que beaucoup d’autres volontaires prendront part à cette recherche car nous attendons la participation de près de 20 000 femmes en France, dans les 35 départements participant à l’étude. Les femmes intéressées trouveront toutes les informations sur le site web www.mypebs.eu » précise-t-elle.

Avec 360 000 nouveaux cas diagnostiqués et 92 000 décès chaque année en Europe, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme, mais il est le plus souvent guérissable s’il est diagnostiqué suffisamment tôt.

Aujourd’hui, les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à participer au programme de dépistage organisé du cancer du sein, en réalisant une mammographie tous les 2 ans.

Pourtant, toutes les femmes ne sont pas identiques face au risque de cancer du sein.

C’est pourquoi MyPeBS propose d’adapter dès l’âge de 40 ans la fréquence et les modalités du dépistage selon le profil de risque personnel de chaque femme, établi sur plusieurs facteurs (génétiques, hormonaux, antécédents familiaux, etc.) : plus le risque est élevé, plus les examens de dépistage sont intensifs, et inversement.

Afin d’évaluer cette nouvelle stratégie de dépistage, les femmes âgées de 40 à 70 ans qui participent à l’étude MyPeBS sont réparties aléatoirement pour suivre soit le calendrier de dépistage standard, soit un calendrier de dépistage personnalisé selon leur risque personnel de cancer du sein. La durée de participation est de 4 ans pour toutes les femmes.

Ainsi, MyPeBS cherche à déterminer si un dépistage personnalisé suivant le risque pourrait être à la fois plus efficace (diminution du nombre de cancers du sein diagnostiqués à un stade avancé) et plus sûr (moins de faux positifs1 et de sur-diagnostics2) que le dépistage organisé actuel.

MyPeBS pourrait guider les futures recommandations européennes sur le dépistage du cancer du sein.

 

1 Cancer suspecté sur une mammographie et qui, après une évaluation plus poussée, n’est pas confirmé

2 Le sur-diagnostic désigne ici un cancer détecté par mammographie, mais qui se développe si lentement qu’il n’aurait jamais causé de symptômes ; il entraîne pourtant d’autres examens (ex : biopsie) non nécessaires, voire des traitements anticancéreux inutiles parfois très lourds (on parle alors de sur-traitement). Environ 1 cancer du sein sur 10 détectés par le dépistage mammographique est concerné.

 

 

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